Données bancaires : les Fintech n'ont pas eu gain de cause dans la DSP2

DSP2 schéma agrégateur

Les agrégateurs de comptes comme Bankin' et Linxo espéraient étendre l'ouverture des données bancaires permises par la directive européenne sur les services de paiement, tout juste adoptée en France, aux comptes d'épargne. Le texte définitif a écarté cette possibilité et l'idée d'une assurance complémentaire. Décryptage.

Publié le 30-07-2018 par Delphine Cuny

Ce n'est peut-être que partie remise. Dans le bras de fer qui oppose les banques à certaines startups de la finance, ces Fintech n'ont pas eu gain de cause à l'issue du débat sur la transposition en droit français de la directive européenne sur les services de paiement (DSP2). Le texte, définitivement adopté ce mercredi au Sénat, ne comprend pas une mesure poussée par les agrégateurs de comptes, les Bankin', Linxo et autres Budget Insight, qui offrent une vision panoramique de ses finances et auraient de l'ordre de 5 millions d'utilisateurs en France, selon Joan Burkovic, le fondateur et directeur général de Bankin', membre du bureau de l'association France Fintech.

La directive DSP2 ouvre l'ère de l'« open banking » : elle oblige les banques à fournir l'accès aux données de leurs clients « de manière sécurisée » (et avec l'accord de ces derniers) à des acteurs tiers, à savoir les initiateurs de services de paiement (les SoFort, Adyen, HiPay ou PayPal) et les prestataires de services d'informations sur les comptes (agrégateurs). Mais il s'agit uniquement des comptes de paiement (comptes courants). Les Fintech voulaient aller au-delà.

Le rapporteur de la commission des finances du Sénat, Albéric de Montgolfier (LR, Eure-et-Loir) avait défendu un amendement destiné à « se saisir du sujet des comptes non couverts par la directive » en obligeant les agrégateurs à se doter « d'une assurance de responsabilité civile professionnelle ou d'une autre garantie comparable les couvrant co

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités