Divorce Crédit Mutuel Arkéa : un risque de contagion aux autres banques mutualistes ?

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Les pouvoirs publics ont évoqué « un risque de fragilisation de l'ensemble du modèle français de réseau mutualiste intégré ». La situation est cependant très différente au Crédit Agricole et chez BPCE, aux organisations très centralisées.

Publié le 04-06-2018 par Delphine Cuny

Comme le Brexit ou le référendum sur l'indépendance de la Catalogne, une éventuelle sortie du groupe Arkéa de l'ensemble Crédit Mutuel risquerait de donner des idées d'autonomie à d'autres, voire de déstabiliser le système bancaire. C'est du moins l'argument mis en avant par les pouvoirs publics. Bercy affirme poursuivre dans ce dossier « un objectif constant, la stabilité financière et la protection des épargnants, des clients » et se montrer vigilant sur « les éventuelles conséquences pour l'ensemble du système bancaire français ».

La Direction générale du Trésor et la Banque de France avaient confié une « mission d'évaluation de la situation au Crédit Mutuel » à l'ex-gouverneur Christian Noyer qui s'était inquiété, dans ses conclusions rendues en février, du « risque de fragilisation de l'ensemble du modèle français de réseau mutualiste intégré ». Or les banques coopératives représentent aujourd'hui environ les deux tiers des encours de dépôts et des crédits aux particuliers en France.

"Personne ne pense à remettre en cause l'intégrité du Crédit Agricole"

Ces craintes d'une contagion à d'autres groupes mutualistes ne sont pourtant pas partagées dans le secteur. « Il y a eu une dramatisation de la part des pouvoirs publics », estime un expert du monde bancaire, qui objecte :

« Personne n'imagine une seule seconde qu'une caisse du Crédit Agricole veuille son indépendance ! »

Même pour la plus puissante des 39 caisses, le Crédit Agricole Île-de-France. Interrogé sur cet éven

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