Disneyland Paris : les visiteurs ne reviennent pas

Depuis sa réouverture le 15 juillet, Disneyland Paris peine à faire le plein. Les visiteurs sont moins nombreux qu'attendu et l'inquiétude grandit parmi les salariés.

Publié le 17-08-2020 par Esther Buitekant

Trois fois moins de visiteurs qu'avant

Mickey est l'une des très nombreuses victimes de la pandémie de Covid-19. Disneyland Paris, le parc à thèmes francilien de la firme aux grandes oreilles, a connu la plus longue fermeture de son histoire du 13 mars au 15 juillet. Mais en dépit de la levée des mesures de confinement et de la réouverture, le parc fait grise mine. Comme le rapporte le Parisien, Disneyland Paris n'a jamais atteint la jauge maximale de 25.000 visiteurs présents dans les deux parcs. Le quotidien précise que le jour de la réouverture, seuls 8282 personnes ont visité le parc. Des chiffres très loin des standards habituels puisqu'en moyenne, avant la crise, 41.000 visiteurs se rendaient chaque jour à Disneyland. Des chiffres en berne qui s'expliquent notamment par l'absence des touristes étrangers, en particulier américains et asiatiques. Si les européens sont bien là, dans des proportions moindres, une majorité des visiteurs sont français.

La crainte d'un plan social

'C'est une chose réelle et palpable. Il y a moins de visiteurs. Il y a trois hôtels ouverts et la clientèle n'est pas là. C'est dramatique.', a confié au Parisien Djamila Ouaz déléguée CFDT et employée depuis 26 ans. Les très fortes chaleurs ont certainement joué un rôle dans la désertion du parc, les mesures sanitaires imposant le port du masque en permanence. Dans les rangs des salariés, et alors que les saisonniers habituels n'ont pas été recrutés, l'inquiétude grandit. Après l'avenant de deux ans signé entre trois organisations syndicales et la direction en juillet, portant notamment sur la flexibilité du temps de travail pour les salariés, certains redoutent désormais un plan social. Un comité social et économique doit se tenir le 18 août. Il est attendu autant que redouté.