Digitalisation : le nucléaire français ne veut pas être en reste

électricité nucléaire

Le numérique offre de nombreuses solutions technologiques à une filière particulièrement chahutée, qui pourraient lui permettre de progresser à la fois en termes de sûreté et de compétitivité. A condition toutefois de faire évoluer quelque peu ses habitudes.

Publié le 16-03-2018 par Dominique Pialot

Philippe Knoche, président de la Société française de l'énergie nucléaire (SFEN), en est convaincu.

« Le nucléaire a un rôle important à jouer dans un monde où la demande en électricité va être multipliée par deux d'ici à 2050 et où les émissions de CO2 doivent être divisées par deux dans le même temps », a-t-il déclaré lors d'un point presse jeudi 15 mars en marge de la convention annuelle du nucléaire.

Mais, comme Philippe Varin (président du Conseil d'administration d'ex-Areva et vice-président du Conseil national de l'industrie), il reconnaît volontiers que la filière est challengée sur sa sûreté et sa compétitivité.

« La rapidité des progrès accomplis par les énergies renouvelables, qui ont vu leur coût divisé par dix en dix ans, est sidérante, observe Bernard Salha, directeur de la R&D d'EDF. Et les batteries sont sur la même voie. »

La filière entend donc démontrer, comme le répète Jean-Bernard Lévy, le patron de l'opérateur national, depuis plusieurs mois, qu'elle en est le meilleur complément.

En outre, cette course à la compétitivité mobilise les acteurs du monde entier. Les Américains, réunis au sein du programme « Delivering the nuclear promise », visent une baisse de leurs coûts de -30%.

Un exemple à suivre : la filière aéronautique

Pour ce faire, après trois ans d'une restructuration presque achevée, la filière française mise sur l'innovation pour préparer en parallèle « le futur du nucléaire et le nucléaire du futur. » Autrement dit, l'évolution du parc inst

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