Diesel : un nouveau document incrimine Renault

Diesel : un nouveau document incrimine Renault

Un procès-verbal datant de novembre 2016 replonge Renault dans la tourmente concernant un possible dieselgate à la française. Le constructeur automobile français se défend mais la nouvelle entraîne une chute de son action de 2,7 % à la Bourse de Paris.

Publié le 16-03-2017 par Bertrand Dampierre

Un document accablant


Depuis 2015, Renault est dans le viseur de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). D'après le journal Libération, un procès-verbal rédigé en 2016 replonge le constructeur français et l'industrie automobile dans la tourmente. Le document stipule que Renault a mis en place une stratégie destinée à « fausser les résultats des tests antipollution ». Ce rapport aurait conduit le parquet de Paris à ouvrir une information judiciaire le 12 janvier dernier. Les accusations de tricherie affectent surtout la Renault Captur et la Clio IV, qui afficheraient des taux d'émission de dioxyde de carbone plus de trois fois supérieurs au seuil réglementaire. « Ces résultats permettent de soupçonner l'installation d'un dispositif frauduleux qui modifie spécifiquement le fonctionnement du moteur », martèle la Répression des fraudes. Un dispositif qui aurait permis à Renault d'homologuer 900 000 véhicules représentant un chiffre d'affaires de 16,8 milliards d'euros.


Renault rejette formellement ces accusations


De son côté, le constructeur automobile nie toute tricherie concernant les tests antipollution et affirme dans un communiqué qu'« aucun de ses services n'a enfreint les règles ». Depuis les premières accusations en 2015, Renault ne cesse de répéter qu'aucun logiciel de trucage n'a été utilisé et a promis d'améliorer la qualité de ses moteurs. En apprenant la nouvelle, la CGT du groupe a demandé à la direction de « faire toute la lumière sur cette affaire qui traîne depuis trop longtemps ».

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