Dans l'impasse

Chez Air France-KLM, la perspective d'une grève à partir du 15 septembre semble inéluctable. A tel point que les services commerciaux et de communication du groupe l'anticipent déjà en communiquant sur les facilités de report de voyages ou d'échanges de billets qu'elle proposera à ses clients. En effet, les syndicats de pilotes continuent d'exiger un contrat unique pour tous les pilotes du groupe, quelle que soit leur compagnie d'affectation. Ce que la direction refuse.

Le développement de la filiale low-cost du groupe, Transavia, est au coeur du désaccord. Voulant se positionner massivement sur le low-cost pour sauver le groupe, Alexandre Juniac estime que: « si on pouvait faire du low-cost avec les règles de fonctionnement d'une compagnie traditionnelle, cela se saurait ! ». Pour lui, il est donc indispensable que les pilotes de Transavia aient un statut, des contrats et des salaires adaptés. Ce que les syndicats refusent.

Une quête de croissance indispensable

L'enjeu est de taille, et Alexandre Juniac n'hésite pas à le souligner. Si un accord n'intervient pas, Air France-KLM renoncera au développement Transavia. Cela signifie que les 250 embauches de pilotes prévues n'auront pas lieu, mais aussi que le groupe Air France-KLM se priverait de la seule perspective de croissance qu'il puisse trouver.