Fin de l'aventure française pour Dia

Ce mardi 6 mai, la direction de Dia a réuni un central d'entreprise (CCE) extraordinaire à Créteil, afin d'informer les syndicats du projet de cession partielle ou totale de 900 magasins français de l'enseigne. Un projet qualifié de "très vague" par les représentants de FO et de la CGT, qui expriment cependant leurs préoccupations concernant l'avenir des 7000 salariés de Dia en France. Cette annonce ne surprend guère les spécialistes du secteur de la grande distribution, conscient des difficultés rencontrées par le numéro trois mondial du hard-discount dans l'Hexagone. A noter que la direction de Dia, contactée par Les Echos, aurait confirmé son intention de céder ses magasins français.

Dia : fermeture de 900 magasins

Le géant espagnol du hard discount, derrière les Allemands Lidl et Aldi, s'inquiète en effet de la santé financière fragile de sa filiale française. Une crainte renforcée par les mauvaises performances financières sur l'année 2013 : Ebitda en recul de 36% à 60 millions d'euros, chiffre d'affaires en baisse de 11% à 1,9 milliard d'euros, fermeture de 23 magasins, etc. Dans un entretien accordé aux Echos, Ricardo Curras, le directeur général du groupe, a souligné la compétitivité accrue du marché français du hard discount, due à la persistance de la crise économique en Europe.