Deutsche Bank : un dilemme cruel pour Angela Merkel

Pas d’aides gouvernementales pour deutsche bank

Berlin refuse de venir en aide à Deutsche Bank et a de bonnes raisons à cela, intérieure et européenne. Mais cette attitude pourra-t-elle tenir ? Le gouvernement allemand ne pourra pas faire l'économie d'une remise en cause plus globale de sa politique.

Publié le 27-09-2016 par Romaric Godin

Le gouvernement allemand va-t-il devoir faire face à une nouvelle crise bancaire ? La question est désormais ouvertement posée depuis que l'hebdomadaire Focus dimanche 24 septembre a rapporté une conversation qui s'est tenue cet été entre le président du mastodonte bancaire allemand Deutsche Bank, John Cryan, et la chancelière Angela Merkel. Au cours de cet entretien, la chancelière fédérale aurait refusé absolument toute aide publique à la banque qui a été condamnée par la justice des Etats-Unis à une amende de 14 milliards d'euros pour sa responsabilité dans les produits « subprimes ».

L'inquiétude du marché

Ce refus du gouvernement allemand a encore poussé l'action de la banque allemande à un nouveau plus-bas historique. Désormais, la banque est valorisée en Bourse environ à un tiers de ses fonds propres. C'est dire le niveau d'inquiétude du marché : les opérateurs ne croient absolument pas à la version officielle de la banque - confirmée par son communiqué de lundi - selon laquelle elle entend gérer ses problèmes « avec ses propres ressources ». La raison en est aisée à saisir : même si l'amende étasunienne est revue à la baisse, les réserves de la banque semblent trop faibles. L'institution de Francfort a provisionné seulement 5,5 milliards d'euros pour l'ensemble de ses litiges.

L'argent risque de manquer à la banque assez rapidement. Les investisseurs s'en inquiètent et le prix de ses obligations « CoCo » (pour « contingent convertible bonds ») qui peuvent, en cas de d

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