Désinformation en ligne : bientôt la fin de l'impunité pour les réseaux sociaux ?

Mark Zuckerberg

Dans un rare moment de communion, républicains et démocrates ont vivement critiqué l'impact négatif des réseaux sociaux sur la société, et souligné l'urgence de réformes.

Publié le 27-03-2021 par Guillaume Renouard, correspondant à San Francisco

Alors qu'un fossé infranchissable semble séparer républicains et démocrates au point que certains commentateurs estiment que l'Amérique n'a pas été aussi divisée depuis la guerre de Sécession, un improbable compromis a été trouvé jeudi au Congrès. Le patron de Twitter, Jack Dorsey, celui de Facebook, Mark Zuckerberg, et celui de Google, Sundar Pichai, ont réussi l'exploit de mettre d'accord les deux factions politiques... contre eux. Lors d'une audience qui s'est étalée sur près de six heures, les membres du Congrès américain, démocrates comme républicains, ont tour à tour affirmé que la façon dont Google, Facebook et Twitter géraient la désinformation en ligne était très insatisfaisante, et que des mesures politiques fortes devaient d'urgence être mises en oeuvre pour corriger le tir.

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Fermeté, agacement et hostilité parmi les parlementaires

Les dirigeants des trois entreprises parmi les plus puissantes de la Silicon Valley étaient invités à témoigner par visioconférence devant le Comité de l'énergie et du commerce (qui fait partie de la Chambre des représentants) sur les efforts déployés pour combattre la circulation des fausses informations. Les échanges se sont parfois avérés houleux, alors que l'attitude adoptée par nombre de représentants oscillait entre la fermeté, l'agacement et l'hostilité assumée.

Cette atmosphère quelque peu électrique, couplée au fait que cinq minu

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