Des sénateurs dénoncent des "effets indésirables" de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI)

Le senat propose une cotisation obligatoire pour financer la dependance

La création de l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI) en remplacement de l'ISF a engendré des "effets indésirables" sans montrer d'impact positif à ce stade sur l'économie, estime un rapport du Sénat publié mercredi, qui propose des mesures pour améliorer son efficacité.

Publié le 10-10-2019 par AFP

Instauré en 2018, l'IFI doit, selon le gouvernement, stimuler l'activité en encourageant les contribuables les plus aisés à investir dans l'économie, alors que la fiscalité du capital en France est une des plus élevées d'Europe. Mis en place en remplacement de l'Impôt sur la fortune (ISF), il devait aussi en corriger certains biais, comme l'exil fiscal ou une certaine inéquité, du fait de mesures permettant aux plus élevées parmi les plus grandes fortunes de réduire le montant de leur impôt.

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18% des plus hauts patrimoines exonérés

Selon une version non définitive que la Tribune a pu consulté, l'IFI n'a pas réussi à combler toutes ces lacunes, même s'il "semblerait qu'il ait eu un impact positif sur le nombre de départs" à l'étranger de contribuables, a noté Albéric de Montgolfier, rapporteur général LR de la commission des Finances, lors d'une conférence de presse donnée ce mercredi 9 octobre. Ainsi, "il n'a pas permis de remédier à l'inéquité de l'ISF", en permettant aux plus importants patrimoines financiers de ne pas être assujettis à l'IFI, a ainsi relevé Vincent Eblé, président (PS) de la commission des Finances.

Dix-huit pour cent des plus hauts patrimoines (ceux supérieurs à 10 millions d'euros) sont ainsi exonérés de l'IFI, alors qu'à l'inverse, 20% des redevables de l'IFI ont un revenu inférieur à 60.000 euros, détaille le rapport.

"On a toujours le syndrome du petit retra

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