Des repreneurs pour Caddie

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L'administrateur judiciaire du groupe Altia, placé en redressement, devrait présenter cette semaine aux salariés du groupe les offres de reprise. Il en existe au moins une pour chaque site, y compris pour Caddie.

Publié le 15-09-2014 par Bertrand Dampierre

Un lent naufrage

 

En 2006, Altia est créée pour reprendre plusieurs sociétés de sous-traitance automobile en difficulté. Valeo, Faurecia, Peugeot et Renault les y aideront ensuite, ainsi que l'Etat en entrant au capital d'Altia à hauteur de 20%. La crise de l'automobile engagea Altia sur la voie de la diversification à travers plusieurs rachats successifs, dont Caddie.

Plombé par les pertes de Caddie, Altia a vu la banque publique BPI france venir à nouveau à son secours fin mai en injectant 5 millions d'euros dans le groupe, dont 2 pour Caddie. Même renflouée, Caddie a dû être placée en redressement judiciaire à cause d'une gestion calamiteuse. Comme des dominos, les autres filiales et Altia ont connu le même sort.

 

Incertitudes et tensions judiciaires

 

Au passage, s'étant aperçue qu'Altia avait tendance à renflouer les pertes d'une filiale par les gains d'une autre, BPIfrance a porté plainte devant les tribunaux. Ce que les syndicats d'Altia Stamping à Bessines-sur-Gartempe ont également fait, suite à des irrégularités dans leur cession à Transatlantic Industries.

C'est donc dans un climat détestable que les offres seront présentées. Du côté de Caddie, les salariés, sans préférences affichées, restent méfiants, craignant que les déconvenues connues avec Altia ne se reproduisent. L'entreprise emblématique du chariot de supermarché n'a pas reçu du groupe l'aide et les investissements attendus, et l'outil de travail s'est dégradé. Caddie connaît malgré tout une petite embellie : avec un chiffre d'affaires en hausse et un nouveau chariot en plastique immédiatement choisi par Carrefour, sa situation s'améliore un peu.

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