Des avions plus intelligents : un danger ou une sécurité ?

Le cockpit de l'A350

L'affaire du Boeing 737 MAX relance le débat sur les dangers d'une automatisation trop poussée, à l'heure où se préparent de nouvelles étapes.

Publié le 27-08-2019 par Fabrice Gliszczynski

Les compagnies aériennes et les constructeurs d'avions ne cessent de le marteler. La sécurité est leur priorité absolue. Elle est même consubstantielle à leur développement économique, puisque le transport aérien doit en effet être sûr pour assurer sa croissance. L'explosion du trafic aérien depuis soixante ans n'aurait jamais été aussi forte sans la baisse continue des accidents.

Les deux courbes ont toujours pris des directions opposées. Le nombre de vols ne cesse d'augmenter (un avion décolle ou atterrit toutes les secondes environ) quand celui des accidents ne cesse de diminuer, au point d'arriver aujourd'hui à un taux d'accident mortel extrêmement faible de 0,14 accident par million de vols, et même de 0,05 pour les avions de la 4e génération (A320, A350, A380, A220, B777, B787), équipés de commandes électriques et de systèmes de protection du domaine de vol. Ce qui correspond, pour ces avions, à un accident mortel tous les 20 millions de vols.

Dit autrement, en 2018, il y a eu 523 morts en avion sur plus de 4 milliards de passagers. Pour autant, constructeurs et transporteurs le savent très bien. Aussi élevées soient-elles, ces performances devront encore être améliorées pour éviter que l'augmentation du nombre de vols n'entraîne une hausse mécanique des accidents en volume et ne finisse par casser la confiance des passagers.

Défaillance du MCAS et notion de confiance

Cette notion de confiance est clairement posée depuis les accidents de Lion Air fin octobre 2018 et d'E

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