Dépendance à l'alcool: le baclofène a-t-il un avenir ?

Alcool

L'ANSM recommande de réduire drastiquement les doses maximales quotidiennes de cette molécule destinées à soigner les alcoolo-dépendants, en raison d'un risque d'hospitalisation et de décès. Le baclofène étant efficace surtout à forte dose, la question de son avenir est posée.

Publié le 27-07-2017 par Jean-Yves Paillé

Que va devenir le baclofène ? Quatre mois après avoir obtenu le renouvellement de sa recommandation temporaire d'utilisation (RTU) accordée en mars 2014, le rapport efficacité-risque de cette molécule destinée à réduire la consommation d'alcool chez les personnes les plus dépendantes, voire à les amener sur la voie de l'abstinence, est remis en question. Une étude réalisée par la Cnam et l'Inserm publiée au début du mois de juillet a alerté sur les risques d'hospitalisation et même de décès dus à une utilisation de la molécule à très forte dose. Selon les deux organismes, les risques sont modérément augmentés avec une prise située entre 75 et 180 mg par jour, et le sont fortement au-delà  Suite à cette publication, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a pris des mesures fortes, mardi 25 juillet. Elle a interdit d'utiliser le baclofène à forte dose dans le cadre de la recommandation temporaire d'utilisation, et fixé un seuil maximal de 80 mg/jour (contre 300 mg auparavant), exigeant une baisse progressive du dosage pour les patients au-delà de ce seuil.

Les défenseurs du baclofène échaudés

Les défenseurs du baclofène ont réagi sans tarder. Une douzaine de médecins/professeurs de psychiatrie et d'addictologie ont envoyé une tribune à la presse, y dénonçant une décision "source d'une perte de chance pour de nombreux patients". Et d'ajouter: "L'expérience clinique et les données scientifiques montrent pourtant que le baclofène est actif à des doses en moyenne autou

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