Les ambitions chinoises de Delpeyrat

Les premiers conteneurs de jambons de Bayonne Delpeyrat pourraient quitter Le Havre à destination de Shanghaï dès septembre. Après 2 ans d'intenses négociations, le géant de l'agroalimentaire vient en effet d'obtenir l'agrément chinois lui permettant de livrer les hôtels de luxe de la métropole. Une excellente nouvelle pour Frédéric Oriol, directeur général de la filiale de la coopérative Maïsadour, qui insiste sur les ambitions du groupe en Chine. Déjà numéro 1 du Bayonne et numéro 2 du foie gras en France, Delpeyrat mise en effet sur le jambon pour se faire un nom dans l'Empire du Milieu. Un pari audacieux, alors même que ses 2 concurrents, le jambon de Parme et au Pata Negra, peuvent d'ores et déjà se targuer d'une bonne réputation auprès des nouveaux riches de Pékin et Shanghaï.

Delpeyrat : la gastronomie à la française

A l'heure actuelle, le jambon de Bayonne représente 20 % du chiffre d'affaires de Delpeyrat, soit 450 millions d'euros. De bons résultats qui en font le fer de lance du groupe à l'international, avant le vin et le foie gras. La stratégie de Delpeyrat consiste à s'imposer dans les établissements les plus réputés de Pékin et Shanghaï, avant une diversification dans la grande distribution. Un positionnement résolument premium, qui repose sur l'origine bleu-blanc-rouge d'un produit vendu à 50 euros le kilo, soit 3 à 4 fois plus cher qu'en France.