Décrochage scolaire : la réponse singulière des écoles de production

Ecoles de production

A mi-chemin entre le CFA et le lycée professionnel, le modèle « Faire pour apprendre » des écoles de production, parfois appelées écoles/entreprises, suscite un intérêt croissant. Le gouvernement en voudrait au moins une dans chaque région d'ici 2023. La Normandie a pris de l'avance avec cinq créations dans les dernières années.

Publié le 01-07-2021 par Nathalie Jourdan

Longtemps regardée avec méfiance par l'Education Nationale, l'approche pédagogique originale des écoles de production imaginée à la fin du 19ème siècle en Rhône Alpes par un centralien, l'abbé Boisard, retrouve du crédit depuis que la  loi « Choisir son avenir professionnel » de 2018 les a reconnues. Pour rappel, les écoles de production sont des établissements d'enseignement technique basés sur l'apprentissage.

En mai dernier, la ministre de l'industrie, Agnès Pannier Runacher, vantait « cette troisième voie » et annonçait le déblocage de cinq millions d'euros, dans le cadre du plan de relance, dans l'intention de doubler leur nombre (aujourd'hui de 35) en deux ans.

La Normandie montre l'exemple. En quatre ans, cinq nouvelles écoles de production y ont été créées autour des métiers du bois, de la métallurgie, de l'usinage et du maraîchage. Elles ont rejoint celle centrée sur la restauration inaugurée six ans auparavant dans la banlieue rouennaise. A l'origine de cette accélération, la promesse de la Région de leur consacrer 1,5 million d'euros par an. « Le modèle nous a totalement séduit parce qu'il offre une alternative pédagogique à des jeunes en rupture avec l'enseignement académique et qu'il apporte une réponse pour des métiers en tension », justifie David Margueritte, vice-président en charge de la formation.

Le cocktail : un tiers de théorie, deux tiers de pratique

Reconnus par l'Etat, ces six établissements techniques privés accueillent chaque année des promotions de

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