De l'enfer bureaucratique rongé par la corruption à l'un des pays les plus développés en Europe dans la numérisation de l'État : en quelques années à peine, et grâce à l'intelligence artificielle (IA), la Grèce est devenue l'un des pays les plus avancés en Europe dans le domaine. « Quand on part quasiment d'une page blanche, il faut être audacieux. Heureusement, la crise économique violente des années 2010 a été utilisée ces cinq dernières années comme une opportunité de transformation et de modernisation », note Dimitris Kalavros-Gousiou, le fondateur du fonds de capital-risque Apeiron Ventures, l'un des plus actifs dans le pays. Et de se permettre une petite pique : « Si vous pensez à la Grèce comme un enfer administratif et fiscal, ce n'est plus le cas. Je pense même que la France et l'Allemagne sont plus bureaucratiques ! », sourit-il.

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Impulsion du Premier ministre

Aujourd'hui, la Grèce transmet même ses bonnes pratiques aux autres pays européens. Premier ministre depuis 2019, le conservateur Kyriakos Mitsotakis, ancien investisseur dans la tech, compte même faire de la numérisation de l'État la vitrine de l'excellence grecque dans l'intelligence artificielle. Car le pays s'est armé pour s'illustrer au niveau mondial dans la bataille de l'IA.

« Il y a six ans, lors de ma prise de fonction, ma première décision fut la création d'un ministère de la Transformation numérique. Peu de gen