DCNS remporte le contrat du siècle

DCNS remporte le contrat du siècle

Le fabricant français de sous-marins DCNS remporte un contrat de 34,3 milliards d'euros auprès de la marine australienne.

Publié le 26-04-2016 par Bertrand Dampierre

34,3 milliards d'euros

 

Attendue depuis des mois, la nouvelle est enfin tombée ce matin. Au terme d'une longue et âpre compétition, DCNS a remporté le contrat gigantesque que tous les fabricants de sous-marins du monde espéraient décrocher. Il s'agit d'un contrat de défense d'un montant faramineux : 50 milliards de dollars australiens, soit 34,3 milliards d'euros, pour la conception, la production et la maintenance durant 25 ans de 6 sous-marins, leurs systèmes de combat, et les transferts de technologie afférents. Malcolm Turnbull, Premier ministre australien, a déclaré : « l'offre française est la plus à même de répondre aux besoins uniques de l'Australie ». Il s'est également réjoui de la particularité de l'offre de DCNS : « Ces sous-marins seront les plus sophistiqués du monde, et ils seront construits ici, en Australie ».

De son côté, la Présidence de la République s'est également félicitée de la signature de ce contrat, qui « marque une avancée décisive dans le partenariat stratégique entre les deux pays, qui vont coopérer durant cinquante années sur l'élément majeur de souveraineté que représente la capacité sous-marine ».

 

4 000 emplois en France

 

Après l'élimination des Japonais, le constructeur militaire naval français et l'Allemand ThyssenKrupp NS étaient resté seuls en lice, avec, tous deux, la volonté de proposer une production des sous-marins en Australie. Mais DCNS disposait d'un avantage majeur, celui d'avoir déjà construit des sous-marins de plus de 4 000 tonnes, d'une longévité très importante, et capables de parcourir de très longues distances, comme le souhaitait le gouvernement australien. De ce point de vue, l'offre et l'expérience de DCNS répondaient à toutes les spécifications majeures du cahier des charges de la marine australienne.

Ces futurs sous-marins, inspirés du Barracuda français, ne seront pas à propulsion nucléaire, mais diesel. Ils seront fabriqués dans les chantiers navals d'Adélaïde, où 2 800 emplois seront créés. Toutefois, cette fabrication à l'étranger ne sera pas sans répercussions sur l'emploi en France. Sur les sites de Cherbourg, de Lorient et de Nantes, DCNS va devoir mobiliser 4 000 personnes sur ce seul chantier pendant 6 ans, et plus de 200 sous-traitants. On estime que les retombées pour le tissu industriel français devraient avoisiner les 8 milliards d'euros.

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