DCNS intéressé par STX France

DCNS intéressé par STX France

DCNS souhaiterait faire partie d'un pôle d'actionnaires stable contrôlant STX France. En effet, les deux entreprises sont déjà partenaires dans la construction de navires militaires.

Publié le 13-10-2016 par Bertrand Dampierre

DCNS intéressé par STX France

 

DCNS, le constructeur de navires de guerre et d'autres engins de combat naval, a manifesté ce matin son intérêt pour STX France. Le chantier naval nazairien a en effet été mis en vente par son actionnaire principal, le groupe coréen STX, qui doit se débarrasser de son fleuron français pour se renflouer et échapper à la liquidation judiciaire. Quelques repreneurs ont manifesté leur intérêt, dont deux groupes de défense, concurrents directs de DCNS : le groupe néerlandais Damen et le groupe italien Fincantieri.

Or, STX France est aussi un partenaire majeur de DCNS dans la construction de navires de combat, et c'est pourquoi le groupe français de défense et de construction navale militaire préférerait se rapprocher lui-même de STX France, plutôt que de voir l'un de ses concurrents en prendre possession.

 

  

Des atouts, mais aussi des lacunes

 

Hervé Guillou, le patron de DCNS, sait en effet ce que les chantiers nazairiens lui ont apporté par le passé. Les fameux Mistral que la France n'a pas voulu vendre à la Russie ont été en partie fabriqués à Saint-Nazaire. De même, le projet de construction d'un nouveau porte-hélicoptères sur lequel DCNS travaille nécessiterait aussi de recourir à l'expertise de STX France. Hervé Guillou souhaiterait donc conforter ce partenariat et le sécuriser par une prise de participation.

Prise de participation, et non rachat. En effet, Hervé Guillou estime que DCNS ne dispose pas de tous les atouts pour reprendre purement et simplement toutes les parts de l'actionnaire coréen dans le capital du constructeur de navires. De fait, DCNS ne dispose d'aucune connaissance du secteur des navires de croisière, qui constitue la principale activité de STX. Par ailleurs, il manque aussi à DCNS une trésorerie suffisamment étendue pour absorber les variations de cash-flow inhérentes à ce type d'activité. Néanmoins, DCNS serait prêt à entrer au capital du chantier nazairien, sans en prendre le contrôle.

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