Dassault renonce à son Falcon 5X

Dassault renonce à son Falcon 5X

Suite à l'incapacité de Safran à livrer les moteurs Silvercrest, Dassault Aviation rompt son contrat avec le motoriste et renonce à son Falcon 5X.

Publié le 14-12-2017 par Bertrand Dampierre

Résiliation

 

Dassault Aviation, le constructeur aéronautique spécialisé dans les avions de chasse et les jets d'affaires, a annoncé hier soir la résiliation du contrat qui le liait au motoriste français Safran et, par conséquent, l'abandon de son projet de jet d'affaires Falcon 5X.

En effet, de nouveaux retards sont encore intervenus dans la mise au point et dans le processus de certification du moteur Silvercrest développé par Safran. Le moteur n'a toujours pas pu être livré à l'avionneur civil et militaire.

Selon le communiqué de presse publié par Dassault Aviation, le moteur Silvercrest développé par Safran et destiné à équiper le Falcon 5X « aurait dû être livré fin 2013 pour les essais en vol sur Falcon 5X ». Quatre ans plus tard, il n'a toujours pas été livré, et n'est même pas fini de développer.


Incapacité

 

Si Safran met en avant, de son côté, dans un communiqué publié également hier soir, « un décalage du calendrier de certification du moteur Silvercrest », Dassault Aviation a souligné que Safran n'avait pas réussi à développer ce moteur de façon fiable et que de nouveaux problèmes techniques majeurs avait été rencontrés cet automne.

Selon Dassault Aviation, ces nouveaux problèmes techniques rendraient impossible toute mise en service du nouveau Falcon 5X en 2020, ce qui a conduit l'avionneur français à résilier son contrat avec Safran et à décider de plancher sur un nouvel avion, qui sera, quant à lui, équipé d'un moteur Pratt & Whitney. Ce nouvel appareil sera mis en service en 2022.

Dassault Aviation va discuter avec Safran des modalités de résiliation de leur contrat. Mais il est évident que Dassault va demander à Safran des pénalités en dédommagement de son incapacité à honorer ce contrat. Safran a d'ailleurs annoncé hier soir que « les pénalités contractuelles au titre du développement du moteur ont déjà été provisionnées dans ses comptes ».

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