Dassault : le Rafale en mauvaise posture

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La visite à l'Elysée de l'émir du Qatar ne s'est finalement pas traduite par une commande à l'export pour le Rafale. Une mauvaise nouvelle pour Dassault, qui doit faire face à un carnet de commandes quasiment vide.

Publié le 25-06-2014 par Bertrand Dampierre

Nouvel échec commercial pour Dassault

 

Contrairement aux rumeurs qui agitaient le secteur hexagonal de l'aéronautique, le Qatar n'a pas annoncé l'ouverture de négociations exclusives avec Dassault Aviation pour une commande d'au moins 36 Rafale. Un cuisant désaveu pour la direction du groupe, qui fondait de nombreux espoirs sur la visite à l'Elysée de l'émir Tamim Ben Hamad Al-Thani, ce lundi 23 juin. Les industriels de la "team Rafale", à savoir Safran, Thales et Dassault, se disent cependant confiants sur une issue positive des négociations officieuses. Gage des bonnes relations avec la France, l'émirat moyen-oriental a par ailleurs signé plusieurs contrats avec Alstom et Vinci, pour la construction du tramway de la ville nouvelle de Lusaïl.

 

 

Dassault : la loi de programmation militaire 2014-2019

 

Fleuron du géant de l'aéronautique, le Rafale se heurte en France à un contexte budgétaire difficile. La loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 prévoit en effet de soulager les finances de l'Etat, en limitant à 26 le nombre de Rafale livrés à l'armée d'ici à 2019. De quoi menacer la santé financière de Dassault Aviation, qui avait prévu une cadence de production minimale de 11 Rafales par an, soit 66 appareils sur la durée de la LPM. Dans ces conditions, le premier contrat export doit impérativement être conclu cette année, au risque de pénaliser les finances publiques.

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