Dassault Aviation triple la cadence pour produire ses Rafale

Dassault Aviation triple la cadence pour produire ses Rafale

Pour faire face à son carnet de commande désormais bien rempli, l'avionneur militaire français va devoir mettre les bouchées triples.

Publié le 22-09-2015 par Bertrand Dampierre

Passer en cadence 3

 

Avec deux nouvelles commandes pour le Qatar et l'Egypte, de 24 appareils chacune, plus la commande indienne qui pourrait bientôt se développer, le Rafale s'exporte enfin. Mais pour lui donner encore meilleure presse, il faudra à tout prix éviter le moindre retard de livraison.

C'est pourquoi l'avionneur militaire et civil français a décidé de franchir un pallier dans la production : « J'ai décidé, en anticipation des contrats à venir, qui remplacent en la reportant la fabrication pour l'armée française, de nous préparer à la cadence 3 de la fabrication du Rafale d'ici à 2018 » a annoncé au quotidien régional Sud-Ouest Eric Trappier, le Président Directeur Général de Dassault Aviation. Actuellement 11 Rafale sont construits chaque année dans les usines du groupe. Il s'agit donc de porter la capacité de production et de livraison annuelle à 33 appareils.

 

 

 

Des embauches à la clef

 

Cet effort de production devrait se traduire par plusieurs centaines de créations d'emplois dans les usines du groupe ainsi que chez les sous-traitants. Il faudra en effet un effectif bien plus conséquent pour venir à bout de la nouvelle charge de production, qui entrera en vigueur en 2018.

D'autant que cette dernière pourrait encore augmenter. En effet, les discussions avec l'Inde, qui avaient tendance à s'enliser, pourraient aboutir bientôt. «  Nous y avons travaillé tout l'été. Les négociations sont toujours longues et compliquées. Les discussions avec l'Inde se poursuivent bien » a en effet précisé le Président Directeur Général de l'avionneur militaire. En ce cas, il faudrait même peut-être augmenter encore les cadences.

En revanche, si les négociations venaient à échouer, Dassault Aviation n'hésiterait pas à réduire la voilure : « Nous réviserons notre objectif si le troisième contrat ne venait pas. Mais nous nous lançons », a conclu Eric Trappier.

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