Dans le Nord, une expérimentation vers un recyclage des déchets infectés COVID-19

masque jeté

Pour les déchets médicaux et infectieux, c'est enfouissement ou incinération obligatoires, mais dans le Nord, une entreprise a obtenu une dérogation pour les recycler. Une expérimentation "prometteuse" selon le gouvernement, interpellé sur le devenir des masques chirurgicaux depuis la pandémie du coronavirus.

Publié le 01-06-2020 par Gaëtane Deljurie, à Lille

Filiale du groupe Santélys, spécialisée dans la santé à domicile, Cosmolys collecte et traite 8.000 tonnes par an de déchets d'activités de soins à risques infectieux (Dasri) - masques, blouses, seringues, liquides etc. - pour le compte d'hôpitaux, de professionnels libéraux, de patients à domicile, de maisons de retraite ou d'industries pharmaceutiques ou agroalimentaires.

A Avelin, près de Lille, l'entreprise expérimente depuis un an un processus pour trier et valoriser, après désinfection, le polypropylène contenu dans du plastique jaune afin de le faire entrer dans la composition de nouveaux emballages pour ces mêmes déchets, comme des fûts en plastique ou des boîtes à aiguilles.

Pour ce faire, l'entreprise, qui emploie 57 salariés sur ce site, a demandé et obtenu en avril 2019 du gouvernement une dérogation pour trois ans, dans le cadre de "France expérimentation", qui autorise à "déroger, à titre expérimental et pour une durée limitée, aux normes qui bloquent le développement" de projets. Le cadre législatif et réglementaire impose en effet d'incinérer ou d'enfouir ces déchets selon des normes très strictes.

"Sans l'appui du ministère, nous aurions été dans l'impasse pour faire avancer ce projet", relève Karine Neut, directrice générale de Santélys, selon qui il s'agit d'un processus "unique en France et même au niveau mondial".

Présente dans cinq régions autour de l'Ile-de-France pour un chiffre d'affaires de 7,6 millions d'euros en 2018, Cosmolys collecte des fûts fe

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