Cyberattaque: les 8 mois de calvaire du bailleur social 1001 Vies Habitat

Michel Ogliaro

Dans un témoignage rare, Michel Ogliaro, directeur de la Performance économique et financière du bailleur social 1001 Vies Habitat, raconte à La Tribune le déroulement et les conséquences opérationnelles graves de la cyberattaque par rançongiciel qui a frappé sa structure dans la nuit du 12 au 13 février 2021. Huit mois plus tard, l'entreprise ne s'en est toujours pas entièrement remise et le dirigeant doit gérer à la fois la reconstruction informatique, l'impatience de ses fournisseurs et locataires, mais aussi l'épuisement de ses équipes.

Publié le 04-12-2021 par François Manens

Dans un tunnel de galères depuis huit mois. Victime d'une cyberattaque dévastatrice dans la nuit du 12 ou 13 février 2021, le bailleur social 1001 Vies Habitat (MVH) a toujours un genou à terre. Si l'entreprise a reconstruit les systèmes informatiques touchés en quelques mois, elle paie encore au quotidien les conséquences opérationnelles de l'attaque.

Spécialiste du logement social en zones tendues, MVH gère plus de 90.000 biens où habitent plus de 230.000 personnes, principalement en Île-de-France ainsi que dans trois autres régions. Dans un témoignage rare, Michel Ogliaro, directeur de la Performance économique et financière de 1001 Vies Habitat, a accepté de raconter à La Tribune le déroulé et surtout les conséquences de l'attaque. En charge à la fois de la direction financière et des systèmes d'information du groupe, l'homme s'est retrouvé au coeur de la gestion de crise.

En faisant preuve de transparence et en partageant publiquement son histoire, alors que la plupart des victimes de cyberattaques préfèrent se taire par crainte du risque réputationnel, Michel Ogliaro espère « sensibiliser les acteurs du secteur sur un risque qui concerne tout le monde », mais aussi rassurer ses partenaires, qui attendent toujours le paiement de prestations retardées par l'attaque, et « réaffirmer auprès des salariés son engagement fort pour revenir à un fonctionnement normal ».

Le pire des scénarios d'attaque

Si l'entreprise préfère parler simplement d'une "cyberattaque" car elle a refus

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