Croissance : Hollande peut remercier la BCE !

François Hollande aux côtés du président de la BCE Mario Draghi, à l'Éllysée en mars 2015

Selon les statistiques de la Banque de France, l'investissement des entreprises a essentiellement été financé par emprunt bancaire depuis 2014, en dépit de l'augmentation de leur taux de marge. L'investissement se heurte à un plafond de verre que le gouvernement n'a pas su briser.

Publié le 21-10-2016 par Fabien Piliu

La politique de l'offre menée depuis 2014 par le gouvernement porte-elle ses fruits ? L'emploi repart timidement, mais pas assez vivement pour inverser la courbe du chômage.

L'investissement progresse, mais ses effets sur l'économie ne sont pas réellement visibles, à l'exception d'un creusement du déficit commercial. Faut-il rappeler que l'investissement des entreprises ne représente que 23% de la consommation des ménages et 12% du PIB. Son impact est donc assez faible sur l'activité et l'emploi, comme en convient l'entourage de Michel Sapin, le ministre de l'Economie et des Finances.

Si, sur le plan macroéconomique, cette politique de l'offre n'affiche pas de résultats pleinement satisfaisants, il en est autrement dans le domaine financier.

Forte hausse des dépôts bancaires

Selon les statistiques de la Banque de France, entre juin 2014 et juin 2016, les dépôts bancaires des entreprises non financières ont fait un bond de 78,2 milliards d'euros pour atteindre 309,2 milliards d'euros, ce qui représente une augmentation de 33%. Selon lla dernière enquête sur la trésorerie des entreprises réalisée par COE-Rexecode, l'argent liquide, le cash demeure le "placement" privilégié par les trésoriers interrogés...

Sur la même période, selon l'Insee cette fois, l'investissement des entreprises non financières a fait un bond de 10,7 milliards d'euros.

Au regard de ces statistiques, on pourrait donc en conclure que la remontée du taux de marge des entreprises leur a donné un peu de marge d

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