20 millions d'euros sur trois ans

Il y a quelques heures, le spécialiste français du reciblage publicitaire personnalisé sur Internet a organisé une conférence de presse pour annoncer son intention d'investir pas moins de 20 millions d'euros sur trois ans dans la construction d'un laboratoire d'intelligence artificielle afin d'offrir à ses milliers de clients « une alternative aux géants du numérique ».

Plus précisément, comme l'a expliqué Criteo, qui compte près de 20 000 clients à ce jour, ce nouveau laboratoire, qui sera baptisé le « Criteo AI Lab » sera dédié à la création, à l'expérimentation ainsi qu'au déploiement à grande échelle de la technologie innovante de machine learning, qui sera appliquée à la publicité. L'idée est, en pratique, d'en finir avec les annonces commerciales diffusées actuellement en ligne et que la société française qualifie de « pollution visuelle » pour un grand nombre d'internautes et de proposer la meilleure publicité à chacun en misant toujours plus sur des publicités contextuelles et pertinentes.

Des recrutements en vue

Le nouveau centre de Criteo, surnommé « la pépite française » du ciblage publicitaire, sera installé dans la capitale française, tout en ayant des antennes à Grenoble et à Palo Alto, en Californie, a fait savoir le groupe, fondé à Paris en 2005 et actuellement dirigé par Jean-Baptiste Rudelle et Benoît Fouilland. Il a pour vocation de faire de Criteo un leader mondial du « deep learning », en cherchant à réaliser le rêve selon lequel chaque publicité diffusée correspondrait aux attentes précises des internautes.

Côté ressources humaines, c'est Suju Rajan, vice-présidente chargée de la Recherche chez Criteo, qui a été nommée à la tête du « Criteo AI Lab ». L'investissement annoncé hier soir devrait aussi permettre de recruter de nombreux ingénieurs et chercheurs. Si aucun chiffre précis n'a été dévoilé, ce sont près de 150 postes qui pourraient bien être créés à moyen terme dans les trois antennes du centre. À ce jour, la firme française, implantée dans une quinzaine de pays dont les États-Unis, son marché principal, emploie déjà près de 300 collaborateurs travaillant pour la recherche-développement sur un total de près de 3 000 salariés.