Crise des "gilets jaunes", frein ou accélérateur pour les réformes?

Macron

ANALYSE. Fortement contesté par les « gilets jaunes », très impopulaire, Emmanuel Macron a sorti son carnet de chèques pour tenter de stopper le mouvement et la violence qui l'accompagne. Les mesures annoncées lundi répondent en partie à ces objectifs, au prix d'un creusement du déficit public. Suffisant pour calmer la colère? Et surtout, pour reprendre les réformes?

Publié le 13-12-2018 par Robert Jules

Depuis quatre semaines, le mouvement des « gilets jaunes » impose un redoutable défi à Emmanuel Macron. Comment répondre à ces dizaines de milliers de Françaises et de Français qui se sont spontanément rassemblés à travers le pays pour rejeter la taxe carbone et exiger une amélioration du pouvoir d'achat et davantage de considération? Le président français a pris enfin conscience de l'ampleur du malaise. Et les décisions annoncées lundi ont fourni des réponses aux attentes.

Car l'équation à résoudre relevait du casse-tête. Comment augmenter le pouvoir d'achat, en particulier pour les plus modestes, mettre un terme à la violence qui franchit chaque samedi un seuil inquiétant dans le pays, tout en ne se déjugeant pas sur les réformes initiées depuis dix-huit mois et celles à venir, en contenant le déficit public dans des proportions acceptables pour Bruxelles et en évitant que certains de ses ministres, en particulier le premier d'entre eux, Édouard Philippe, ne claquent la porte du gouvernement si le cap de la politique fixé en début de mandat était modifié?

Un dispositif adopté par Nicolas Sarkozy

Pour cela, le président français a ciblé d'abord les différentes composantes du mouvement: employés payés au smic, travailleurs à temps partiel et retraités.

Car en matière de pouvoir d'achat, les efforts sont réels. Le chef de l'État a annoncé une accélération de la revalorisation de la prime d'activité et une baisse des cotisations pour les salariés au Smic (il s'élève à 1.185

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