Crise alimentaire : l'ONU appelle à ne pas bloquer ou réduire les exportations de denrées

Blé

Face au risque de famines généralisées, touchant principalement les pays dépendants de leurs importations et ceux qui ne pourront subir un choc des prix, deux représentantes de l'Organisation appellent les pays à ne pas empêcher la sortie de nourriture. L'Ukraine annonce avoir perdu un quart de ses terres cultivables.

Publié le 14-06-2022 par latribune.fr

Le scénario craint par l'ONU est-il en train de se réaliser ? Face au risque de voir se répandre "un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial" dans le monde, selon les termes du secrétaire général Antonio Guterres dès la fin mars, l'Organisation des Nations Unies est, près de quatre mois depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, contrainte de tirer à nouveau la sonnette d'alarme face à la fermeture de certains pays sur leurs exportations de nourritures.

L'Ukraine étant le quatrième exportateur mondial de blé et de maïs, le blocus imposé par l'armée russe qui bloque les ports de la mer Noire, aggrave les besoins de certains pays. La Russie et l'Ukraine assurent à elles deux 30% des exportations mondiales de blé. Et le blocus a provoqué une flambée des cours des céréales et des huiles, dont les prix ont dépassé ceux atteints pendant les printemps arabes de 2011 et "les émeutes de la faim" de 2008.

"25 millions de tonnes de céréales destinées à être exportées sont toujours bloquées en Ukraine, et qu'on ne sait pas si ces 25 millions de tonnes, qui devraient ressortir dans environ un mois de la nouvelle campagne agricole, pourront quitter le pays", affirmait à La Tribune Diane Mordacq, chargée de recherche au Club Demeter.

Face à cela, deux dirigeantes onusiennes ont appelé lundi, dans une lettre ouverte, les pays membres de l'OMC à ne pas imposer de restrictions aux exportations de nourriture.

"La guerre en Ukraine inflige de terribles souffra

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