Trois cibles transalpines

Le groupe bancaire français Crédit Agricole SA a annoncé ce matin dans un communiqué de presse qu'il avait engagé des discussions en vue d'acquérir les caisses d'épargne de Cesena, Rimini et San Miniato, en Italie. Ces acquisitions lui permettraient de renforcer sa filiale italienne Crédit Agricole Cariparma, en bénéficiant de nouvelles implantations et en accroissant d'environ 20 % le nombre des clients de sa banque de proximité dans la péninsule.

Pour l'instant, rien n'est fait, car la banque verte n'en est vraiment qu'au stade préliminaire des négociations. Comme elle l'a précisé dans son communiqué de presse, « le projet est encore à un stade très préliminaire ; sa réalisation est subordonnée notamment à la conclusion positive de 'due diligences' qui devraient débuter prochainement ainsi, le moment venu, qu'à l'approbation des autorités compétentes ».

Beaucoup d'avantages à ces rachats

Des audits préalables sont en effet nécessaires, notamment parce qu'il semble exister pour chacune des trois caisses des « soffrenze », comme on dit en Italie, c'est-à-dire des créances douteuses. En cas de rachat, ces dernières pourraient être déconsolidées, afin de ne prendre en compte que les dépôts des clients qui, eux, sont très largement excédentaires.

Cela permettrait au groupe Crédit Agricole d'accroître son ratio global de solvabilité d'environ 10 points, opération très utile vis-à-vis de la Banque centrale européenne et de ses nouvelles exigences.

L'opération semble donc présenter beaucoup plus d'avantages que de risques. L'arbitrage de CASA devrait donc se faire avant tout en fonction du montant des transactions.