Selon les résultats intermédiaires d'une étude de phase I/II, non seulement le vaccin à ARN de Sanofi offre le niveau de séroconversion attendu mais son niveau de tolérance est à priori équivalent à celui des sérums Moderna et Pfizer. Mais malgré ces premiers résultats positifs, le laboratoire français jette l'éponge. 

Sanofi croit toujours en l'ARNm

Sanofi ne développera donc pas de phase 3 pour ce produit car "il n'y a pas de besoin de santé publique d'avoir un autre vaccin ARN messager", explique Thomas Triomphe, le vice-président de la branche vaccins. Le vaccin Sanofi arrive en effet un peu tard, alors que le vaccin Pfizer-BioNTech, a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne conditionnelle dès le 21 décembre 2020. Les bénéfices de ces recherches sont toutefois considérables, et Sanofi croit plus que jamais en cette technologie. 'Aujourd'hui, nous disposons d'une plateforme ARNm prometteuse, qui nous permet de faire passer nos activités de développement au niveau supérieur, notamment en matière d'ARNm modifié, et de cibler d'autres maladies, dont la grippe.', explique Jean-François Toussaint, Responsable Monde de la Recherche et Développement de Sanofi Pasteur, dans un communiqué. 

L'autre vaccin Sanofi toujours en développement

Si Sanofi renonce à son vaccin à ARNm, le laboratoire continue à lutter contre la pandémie de Covid-19 avec  son candidat-vaccin à protéines recombinantes et adjuvant, développé en partenariat avec GSK. Les résultats de phase 3 sont attendus d'ici la fin de l'année. 'Sanofi a étendu son programme de développement pour inclure une étude sur le vaccin comme dose de rappel potentielle à large spectre afin de répondre à l'évolution des besoins de santé publique.', précise également le laboratoire.