Airbnb a décidé de partir en guerre contre les fêtes clandestines, pas franchement idéales en pleine lutte contre la COVID-19. En France, plus de 30 500 réservations ont été bloquées entre mi-août et mi-septembre par la plate-forme. Et, au début du mois de novembre, « près de 900 annonces ont été supprimées ou suspendues après avoir fait l'objet de plaintes ou de violations de la politique [d'Airbnb] relative aux fêtes et aux événements non-autorisés ».

La technique d'Airbnb

Comment la plate-forme américaine s'y prend-elle ? Elle cible les utilisateurs de moins de 25 ans à la recherche d'un logement à proximité de leur propre habitation. Et désormais, pour qu'un jeune puisse louer via Airbnb, entreprise gérée en France par Garth Bossow, il doit comptabiliser au moins trois commentaires positifs. La plate-forme a de plus créé une « adresse de contact » pour les maires des arrondissements parisiens afin qu'ils puissent signaler des comportements jugés suspects voire inappropriés. « Alors que la France fait face à un nouveau confinement, notre priorité est de faire le nécessaire pour assurer la sécurité de toutes et tous » a déclaré Patrick Robinson, directeur des affaires publiques Europe de la plate-forme qui a vu sa valorisation chuter lourdement depuis mars (13 milliards de dollars) et a dû licencier un quart de ses effectifs soit 1 900 personnes.