Couverture des zones blanches : le retard des opérateurs fait jaser

antenne

Les opérateurs ont pris du retard pour installer des antennes de téléphonie mobile dans les villages et campagnes qui en sont encore dépourvus. Certes, la crise du Covid-19 a récemment entravé les déploiements. Mais elle n’explique pas tout. Selon nos informations, certains acteurs n’ont pas joué le jeu.

Publié le 05-06-2020 par Pierre Manière

Le sujet n'a jamais été aussi sensible. En France, de nombreux territoires ne disposent toujours pas de réseau mobile. La crise du Covid-19 a jeté une lumière crue sur cette fracture numérique qui plombe le pays depuis des années. Pour les habitants des zones blanches, où le mobile ne passe pas, le confinement a souvent pris des allures de chemin de croix. Dans ce contexte, les avancées du New Deal seront scrutées à la loupe. Signé en janvier 2018, cet accord entre l'Etat et les opérateurs doit permettre d'apporter la 4G à tous les Français. Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free se sont notamment engagés à mettre en service des antennes de téléphonie mobile dans certains territoires peu peuplés à la demande des collectivités locales. Mais selon nos informations, ils sont en retard sur leurs obligations. La crise du coronavirus l'explique. Certes. Mais en partie seulement. « Aujourd'hui, certains opérateurs ne jouent pas vraiment le jeu », affirme à La Tribune une source proche du dossier.

L'enjeu est important. D'abord pour les habitants des zones rurales qui n'ont toujours pas accès au mobile. Ensuite pour le gouvernement, qui a fait de la fin des zones blanches une priorité politique. Et enfin pour les opérateurs eux mêmes, qui s'exposent à des sanctions de l'Arcep, le régulateur des télécoms. D'ici la fin du mois, l'autorité doit lever le voile sur le respect des obligations de déploiemen

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