Rentabilité dégradée

Les résultats du dernier trimestre de l'année 2014 viennent de confirmer ce que les analystes soupçonnaient déjà depuis plusieurs mois : la rentabilité d'April s'est fortement détériorée sur ce dernier exercice.

Pourtant, le PDG du groupe lyonnais d'assurances semble vouloir faire preuve d'optimisme et estimer que les résultats de son groupe, dans un contexte difficile, devraient plutôt être considérés comme honorables : « Dans un contexte macro-économique difficile et un environnement réglementaire de plus en plus exigeant, nos activités prouvent leur résilience ».

Se désengager des zones à risque

Malgré ces propos optimistes, le chiffre d'affaires d'April est en repli sur ce trimestre de 1,6%, et ses revenus de 0,8%, à 766,3 millions d'euros. Cette tendance confirme les estimations d'April, qui anticipait une chute d'environ 20% de son résultat opérationnel pour 2014.

Ces mauvais résultats s'expliquent en partie par les efforts financiers consacrés à la restructuration du groupe, qui se désengage de certaines aires géographiques sensibles, notamment l'Argentine et le Belarus, ainsi que par la restructuration en outremer, à La Réunion.

La confiance demeure

Toutefois, on constate aussi un repli structurel de l'activité de courtage de l'assureur lyonnais. Les commissions et honoraires de cette branche enregistrent en effet une chute de 4% à 478,9 millions d'euros, que la hausse de 2,8% des primes d'assurances, qui représente 287,4 millions d'euros, n'est pas en mesure de compenser totalement.

Malgré ces résultats, Bruno Rousset, qui considère que 2014 est pour son groupe une « année de consolidation »  demeure confiant pour l'avenir : « Nous restons confiants dans notre modèle ; APRIL est et continuera d'être un groupe international multi spécialiste résolument tourné vers ses clients, solide et rentable. »