Corruption : Airbus évite le pire

Airbus paiera 2 milliards d'euros a la france pour solder l'enquete anticorruption

Airbus a accepté de payer une amende d'un montant total de 3,6 milliards d'euros à la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis afin de clore les enquêtes pour corruption qui visaient le groupe européen, selon l'accord de transaction dévoilé vendredi.

Publié le 01-02-2020 par Fabrice Gliszczynski

C'est la fin d'une grosse menace pour Airbus. Celle d'une amende colossale doublée d'une interdiction d'accès à des marchés publics pour des cas de corruption qui auraient pu compromettre l'avenir du groupe européen d'aéronautique et de défense. Il n'en sera rien.

Amende historique

Ce vendredi, les tribunaux français, britannique et américain ont validé les accords passés en début de semaine par Airbus et le Parquet national financier (PNF) français, le Serious Fraud Office (SFO) britannique et le Department of Justice (DOJ) américain en vertu desquels le groupe européen s'engage à payer des amendes d'un montant total à 3,6 milliards d'euros: 2,08 milliards en France dans le cadre d'une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP), 984 millions au Royaume-Uni et 526 millions aux États-Unis.

Aussi salée soit-elle, puisqu'elle dépasse le résultat net dégagé par le groupe en 2018 (3,1 milliards d'euros), cette amende historique dans des affaires de corruption reste largement inférieure au scénario "noir" (elle pouvait, dans le cadre d'une CJIP, grimper jusqu'à 30 % du chiffre d'affaires de l'entreprise, lequel dépassait les 65 milliards de dollars en 2018), et à celui des plus pessimistes des analystes financiers qui tablaient sur 5 milliards d'euros. Représentant grosso modo une année de "free cash flow", cette amende reste supportable pour un groupe comme qu'Airbus.

« Cela ne va pas mettre Airbus en difficulté », explique un bon connaisseur du groupe qui pourrait d'ailleurs

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