Coronavirus et drones de surveillance : pourquoi le Conseil d'Etat suspend leur déploiement

Coronavirus : un drone survole la Promenade des Anglais à Nice pour rappeler les mesures de confinement

De nombreuses technologies sont expérimentées en France depuis le début de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. Parmi elles, les drones de surveillance utilisés par la police et la gendarmerie pour faire respecter les limitations de déplacements. Alors que des associations craignent une dérive sécuritaire, le Conseil d'Etat a mis un holà aux déploiements d'engins volants en suspendant lundi leur utilisation à Paris.

Publié le 20-05-2020 par Anaïs Cherif

"Restez chez vous ! Vous ne pouvez pas rester sur cette zone !" L'ordre est prononcé par une voix de synthèse, émise depuis plusieurs mètres de hauteur au-dessus des têtes. Elle ordonne aux passants de ne pas rester dans les rues lors du confinement depuis... un drone. Cette scène, filmée fin mars près de la Pyramide du Louvre à Paris, a largement été relayée sur les réseaux sociaux. Inimaginable en France il y a quelques mois, l'opération est pourtant loin d'être un cas isolé. Et pour cause.

Depuis le début de la crise sanitaire, la police et gendarmerie française recourent à ces engins volants, équipés d'un haut-parleur, dans de nombreuses villes du territoire (Paris, Nice, Ajaccio, Metz, Limoges, Nantes, Montpellier, Rennes...). Les drones ont ainsi été déployés en France entre le 24 mars et le 24 avril "dans le cadre de 535 missions réalisées par la police nationale, dont 251 missions de surveillance et 284 missions d'information de la population", selon un rapport de la commission des lois du Sénat publié fin avril.

Le but affiché : surveiller le respect des mesures de confinement et de déconfinement. L'entreprise Flying eye, qui loue ses drones à la police de Paris, vante ainsi les mérites de cette utilisation d'engins sur son site Internet : "Les drones sont rapidement devenus une technologie vitale pour les agences de sécurité publique pendant cette crise, car ils peu

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