La France et les Pays-Bas se portent garants

Y-a-t-il un État pour sauver Air France-KLM ? La compagnie aérienne, détenue à 14,3 % par la France et 14 % par les Pays-Bas, traverse une crise sans précédent en raison de l'épidémie de Covid-19 qui sévit à travers le monde. Avec une grande partie de ses appareils cloués au sol et un préjudice financier pour l'heure impossible à chiffrer, le groupe ne pourra s'en sortir seul. Pour le soutenir, les États français et néerlandais vont donc mettre la main à la poche. Selon des sources citées par Reuters, Air France-KLM est en discussions avec des banques pour emprunter plusieurs milliards d'euros sous la forme de crédits garantis par la France et les Pays-Bas. L'objectif est de permettre aux deux compagnies de faire face à l'immobilisation du trafic et donc à l'absence de recettes mais aussi de préparer la reprise de l'activité. "Nous sommes naturellement en discussions permanentes avec les deux gouvernements", a déclaré une porte-parole d'Air France-KLM, sans donner plus de détails.

Reports de cotisations sociales et prise en charge du chômage partiel

Outre ces garanties sur prêts bancaires, la France va également prendre en charge le chômage partiel des salariés de la compagnies et autoriser un report des cotisations sociales. "Air France-KLM est une belle entreprise et nous voulons qu'elle reste en l'état, c'est pourquoi nous sommes prêts à la soutenir", a déclaré jeudi 2 avril le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse en ligne.