Contre vents et marées, les big pharmas voient la Chine comme un Eldorado

Médicaments

Novartis, Sanofi et AstraZeneca s'enthousiasment du potentiel de croissance de la Chine, avec le gonflement de sa classe moyenne, ses malades chroniques de plus en plus nombreux, et y voient un relais de croissance clé à l'avenir. Mais le ralentissement économique du pays et la pression sur les prix des médicaments posent question.

Publié le 07-06-2016 par Jean-Yves Paillé

Jeudi 2 juin, Joe Jimenez, dirigeant de Novartis n'a pas caché son enthousiasme sur le fort potentiel de la Chine, aujourd'hui marché pharmaceutique numéro deux mondial, avec 115 milliards de dollars de ventes de médicaments l'année dernière, selon IMS Health. Le patron du groupe suisse assure que la croissance des revenus de l'industrie pharmaceutique en Chine continuera à dépasser celle de l'Europe et des Etats-Unis dans les années à venir.

"La Chine a le potentiel sur les dix ans pour devenir une force majeure dans l'industrie pharmaceutique", assure-t-il dans le Financial Times, mercredi 1er juin.

Le même jour, Novartis a annoncé l'ouverture d'un centre de recherche et développement à Shanghai d'une valeur de 1 milliard de dollars. "La Chine sera très importante en R&D sur le long terme", assure le patron du premier laboratoire pharmaceutique mondial.

Le 25 mai, c'était le même son de cloche chez Sanofi, qui possède également un hub de R&D à Shanghai. Lors d'une conférence sur les pays émergents, le Français a annoncé donner la priorité Chine dans sa recherche de croissance dans les pays émergents. Le groupe pharmaceutique est déjà bien placé et se revendique 3e laboratoire pharmaceutique du pays, qui représente sa deuxième source de revenus du français après les Etats-Unis.

Le numéro 1 en Chine est AstraZeneca, devant Pfizer. Le laboratoire britannique voit dans le pays une plateforme de croissance clé. Il a annoncé en décembre un milliard de dollars d'investissement su

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