Consolidation des télécoms : les opérateurs espèrent un changement de doctrine de Bruxelles

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La justice européenne doit rendre, courant 2023, un arrêt qui sera déterminant pour l'avenir des télécoms et la capacité des opérateurs à effectuer des consolidations nationales.

Publié le 04-10-2022 par Pierre Manière

L'Union européenne va-t-elle devenir un terrain de jeu plus propice aux consolidations nationales pour les télécoms ? Peut-être... La justice européenne va rendre un avis crucial à ce sujet dans le courant du premier trimestre 2023. Celui-ci pourrait bien chambouler la doctrine de l'Union européenne. Jusqu'à présent, Bruxelles s'est surtout attachée à défendre la concurrence dans tous les pays membres de l'Union. Ces dernières années, on ne compte plus les fois où la Commission de la concurrence s'est opposée à des fusions... À chaque fois, le son de cloche était le même : ces tentatives de consolidation étaient retoquées au motif qu'elles menaçaient la compétition entre les acteurs restants, et qu'elles ouvraient la porte à des hausses des prix. Mais cette doctrine pourrait évoluer.

Concrètement, la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) doit se prononcer sur un ancien projet de rachat de l'opérateur britannique O2 par Hutchinson, un conglomérat de Hong Kong, déjà propriétaire de Three Mobile de l'autre côté de la Manche. Cette opération à 13,5 milliards d'euros a été bloquée, en 2016, par la Commission européenne.

Mais Hutchinson a d'emblée contesté cette issue devant le tribunal de l'Union européenne. Et, cette même année, celui-ci a annulé la décision de la Commission européenne. Le tribunal a notamment considéré qu'il n'était pas si sûr que cette fusion débouche sur une flambée du prix des abonnements. Ni que ce deal soit de nature à plomber la concurrence« Les e

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