Condamnations judiciaires pour quelques likes sur les réseaux sociaux russes

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Le groupe internet russe Mail.Ru, propriétaire de deux réseaux sociaux parmi les plus populaires en Russie, s'est inquiété lundi des condamnations judiciaires d'internautes ayant "aimé" ou partagé des contenus jugés extrémistes par les autorités, réclamant que la loi soit assouplie.

Publié le 07-08-2018 par latribune.fr

Le propriétaire de réseaux sociaux russes réclame la dépénalisation des "likes".

"Nous observons que, dans plusieurs régions de notre pays, lancer des poursuites judiciaires pour des +likes+ et des +partages+ sur les réseaux sociaux devient une pratique populaire", a déclaré le groupe dans un communiqué.

Pour le groupe Mail.Ru, propriétaire des réseaux sociaux VKontakte (VK, plus populaire que Facebook en Russie) et Odnoklassniki (OK), "les actions des forces de l'ordre ne correspondent, souvent, clairement pas à la menace potentielle".

"Nous sommes convaincus que la loi et son application doivent être changées. Nous considérons nécessaire d'amnistier les personnes condamnées injustement", a ajouté le groupe, appelant à "décriminaliser ce genre d'affaires", traitées avec "une sévérité sans fondement".

Un internet sous le contrôle russe

Au nom de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme, la pression n'a cessé de monter sur l'internet russe lors du précédent mandat de Vladimir Poutine, une manière selon des analystes de maîtriser le débat politique et de faire taire les voix trop critiques.

Selon l'ONG de défense des droits de l'Homme Agora, 43 personnes ont été condamnées en 2017 à des peines de prison en Russie pour des contenus postés sur internet, et une moyenne de 244 pages ont été bloquées chaque jour.

Les médias russes ont rapporté des cas de condamnations pour un simple partage de contenu sur les réseaux sociaux, comme le cas de Maria Motouznaïa, 23 ans, dont le

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