Comment rendre le "streaming" moins dangereux pour la planète ?

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La dématérialisation des contenus est un désastre pour l'environnement. Les bonnes pratiques d'éco-conception et de réduction du gaspillage pourraient ne pas suffire.

Publié le 02-05-2019 par François Manens

Sur Internet, le streaming vidéo consomme près de 60 % de la bande passante mondiale, dont 15 % pour Netflix et 11 % pour YouTube, d'après une étude récente de Sandvine. Les Spotify, Apple Music et autres Deezer ont aussi fait basculer l'industrie musicale dans le streaming. Et même le jeu vidéo s'y met : après le français Blade, Google va se charger de démocratiser le cloud gaming, le jeu vidéo en ligne accessible sur n'importe quel support, avec sa plateforme Stadia révélée le mois dernier. La tendance est à la dématérialisation. Mais ce n'est pas mieux pour la planète.

Contrairement à celui des DVD et des CD, l'impact environnemental du streaming est invisible à l'oeil nu. Des écrans utilisés aux réseaux qui transportent les données, en passant par les data centers qui les stockent, la question du coût environnemental revient à chaque niveau de la chaîne du streaming. Aujourd'hui trop énergivore, il devra adopter des démarches d'optimisation et d'éco-conception tant au niveau des équipements que des couches logicielles. Sinon, la facture environnementale explosera sous l'augmentation de la demande et du poids grandissant des technologies.

Réduire le "gras numérique"

Cette prise de conscience est récente. « Pour calculer le CO2 émis par le streaming, il faut additionner le temps d'utilisation du terminal [écran ou écouteur, ndlr], le coût environnemental de la fabrication de l'équipement, sa consommation énergétique, le nombre de données échangées sur le réseau, la définiti

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