Comment les fonds d’infrastructures s’adaptent à la révolution numérique

Voitures garées parking

En l’espace de quelques années, Airbnb est devenu le premier « hôtelier » mondial, sans disposer pourtant du moindre actif immobilier. Une évolution qui oblige les fonds spécialisés dans le financement de parkings et autres infrastructures à repenser leur modèle économique.

Publié le 08-04-2016 par Christine Lejoux

Mathias Burghardt ne s'offusquera pas si on lui fait remarquer qu'il travaille sur une classe d'actifs assez peu exaltante. Le responsable d'Ardian Infrastructure, le pôle de la société de capital-investissement Ardian (ex-Axa Private Equity), spécialisé dans le financement d'aéroports, de parkings et autres autoroutes, reconnaît volontiers que ce type de placement peut paraître « ennuyeux », aux yeux des investisseurs. Surtout quand on le compare au capital-risque, qui consiste à investir dans des startups avec, à la clé, un possible jackpot. Ou une perte... Loin de ces sensations fortes, l'investissement dans des infrastructures, caractérisées par des cash-flows stables, s'apparente à un bas de laine, qui, dans le cas des dernières générations de fonds d'Ardian Infrastructure, a délivré un rendement de 7%, bon an mal an. Mais le financement d'infrastructures est en passe de perdre son caractère « plan-plan », sous l'effet de la révolution numérique. « Les technologies innovantes vont changer la donne, en cassant les monopoles », prévient Mathias Burghardt.

Le patron d'Ardian Infrastructure, premier acteur du secteur en Europe avec 6 milliards d'euros d'actifs sous gestion, en veut pour preuve Airbnb. En l'espace de quelques années seulement, la startup américaine est devenue le premier « hôtelier » mondial, devant l'Américain Hilton et le Français AccorHotels, par le nombre de nuits vendues mais également en termes de capitalisation boursière. Et ce, sans détenir le moindre

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