Comment la filière aéronautique et défense reprend le chemin des usines

Airbus A320, Hambourg

La filière aéronautique et défense souffre, mais ne rompt pas pour le moment. Mais le plus dur est à venir, notamment pour les entreprises dont le portefeuille d'activité est très civil. Les patrons dans la défense sont inquiets d'un effondrement d'un sous-traitant dans le domaine civil qui toucherait la défense.

Publié le 05-05-2020 par Michel Cabirol

La filière aéronautique et défense française a repris le chemin du travail depuis plusieurs jours déjà. "La reprise de l'activité est assez rapide après un arrêt quasi complet, avait observé il y a une dizaine de jours le président du GIFAS, Eric Trappier, au moment de son audition à l'Assemblée nationale. C'est encore lent et faible aujourd'hui avec 30% des effectifs présents sur les sites. Ce chiffre concerne surtout notre supply chain, qui a moins accès au télétravail. 45% en télétravail chez Dassault, plus encore chez Thales et à peu près 25-30% chômage partiel pour l'ensemble du secteur".

D'une manière générale, la filière aéronautique est réputée être bien organisée et solidaire entre les maîtres d'oeuvre et les équipementiers, via notamment le GIFAS, qui est référente dans le secteur et qui s'est mis en ordre de combat depuis le début de la crise. Dans cet esprit, Eric Trappier, également PDG de Dassault Aviation, a décidé de réunir autour de lui sur une base hebdomadaire les principaux dirigeants de la filière : Guillaume Faury (Airbus), Philippe Petitcolin (Safran), Patrice Caine (Thales), ainsi que le président du Groupe des Équipements Aéronautiques et de Défense Patrick Daher, le président du Comité Aéro-PME, Christophe Cador, PDG de Satys, et le Délégué général du GIFAS, Pierre Bourlot. Pour autant, il y a quelques grincements de dent de la part de PME à l'encontre de Safran en difficulté avec certains de ses clients. Résultat, le motoriste et équipementier réperc

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