Comment l'Etat manoeuvre pour qu'Alcatel Submarine Networks reste dans le giron français

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Selon nos informations, un consortium composé par BPIFrance, le fonds Aleph Capital et Ekinops serait en bonne voie pour racheter le fleuron des câbles sous-marins à Nokia.

Publié le 29-11-2018 par Michel Cabirol et Pierre Manière

Le deal pourrait être annoncé d'ici peu, et plus précisément dans une dizaine de jours si tout se passe bien. Selon nos informations, un consortium composé par BPIFrance, le fonds Aleph Capital et l'équipementier français Ekinops est en passe de mettre la main sur Alcatel Submarine Networks (ASN), un des leaders mondiaux de la fabrication et de la pose des câbles sous-marins. Il resterait encore quelques points d'importance à régler avec Nokia. L'équipementier français serait l'opérateur d'ASN mais n'en serait qu'un actionnaire minoritaire, selon nos informations.

Car Ekinops n'arrive pas seul. Il est accompagné par BPIFrance et le fonds Aleph Capital (qui sont déjà tous les deux au capital de l'équipementier). Cette solution rassure et a les faveurs du gouvernement, qui souhaite qu'ASN, une société à l'activité stratégique, reste sous pavillon français de façon pérenne.

L'État dispose, en effet, d'un droit de regard sur la vente d'ASN. Et plus encore depuis que le groupe est passé sous la coupe du géant finlandais Nokia, en 2015, lors de son rachat d'Alcatel. Il faut dire que les câbles sous-marins assurent aujourd'hui 99% des communications intercontinentales. Outre des considérations économiques, les États cherchent à avoir la main sur ces tuyaux où transitent des monceaux d'informations sensibles, et qui sont à la fois dans le collimateur des militaires et des espions.

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