« CMA CGM est énergie-agnostique » (Christine Cabau-Woehrel, CMA CGM)

Christine Cabau CMA CGM

ENTRETIEN - Alors que l'armateur basé à Marseille a été l'un des premiers acteurs du transport à se lancer dans le GNL, désireux d'anticiper la transition énergétique du secteur plutôt que de la subir, l'annonce - formalisée il y a quelques semaines - d'un Fonds Energies doté d'une enveloppe de 1,5 milliard d'euros en 5 ans, a vocation à jouer l'effet accélération. Une accélération que son PDG, Rodolphe Saadé estime indispensable, pour l'ensemble de la chaîne logistique.. L'objectif donné est clair : faire plus vite sur la mise en place de solutions matures, à court terme et réfléchir, tester sur des solutions à plus long terme, ainsi que le détaille Christine Cabau-Woehrel, directrice centrale exécutive en charge des opérations et des actifs industriels du groupe.

Publié le 20-09-2022 par Laurence Bottero

LA TRIBUNE - Quelles énergies sont concernées par le fonds Energies ?

CHRISTINE CABAU-WOEHREL - Nous sommes sur un chemin vers la décarbonation des chaînes logistiques et de l'industrie du transport. Et ce n'est pas un chemin facile. La première étape a été le navire au GNL, mais le GNL demeure un carburant fossile et ce n'est pas la solution ultime. Sur ce chemin où nous sommes, ce fonds Energies, doté d'1,5 milliard d'euros va nous permettre d'accélérer. Il se structure autour de 4 piliers qui visent à soutenir le développement et la production d'énergies renouvelables, accélérer la décarbonation des terminaux portuaires, des entrepôts et des flottes de véhicules terrestres, soutenir, expérimenter et lancer des projets à la pointe de l'innovation. Ainsi que s'engager dans la sobriété et renforcer l'efficacité énergétique des modes de travail et des mobilités des collaborateurs du Groupe.

Nous avons acquis des connaissances, nous avons créé des écosystèmes et nous avons beaucoup appris. La transition énergétique coûte cher et il faut y consacrer des moyens conséquents, ce qui a été la décision de notre président, Rodolphe Saadé. Il y a urgence, il faut donc aller plus vite sur le chemin de la décarbonation. Les énergies concernées en priorité sont celles aujourd'hui suffisamment matures pour être déployées dès maintenant. Nous sommes très pragmatiques. Peut-être qu'en 2030 ou 2040, de nouvelles énergies seront disponibles et plus performantes, mais ce que nous savons faire a

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