Climat : demain il sera trop tard

Patrick Capelli

Les engagements pris lors de la Cop 21 à Paris en 2015 ne seront pas tenus. Selon l'ONU, il faudrait multiplier par trois les efforts d'ici à 2030 pour atteindre l'objectif de 2 degrés supplémentaires.

Publié le 28-11-2018 par Patrick Cappelli

Hervé Le Treut, climatologue de l'IPSL et membre du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a commencé à travailler sur les émissions de CO2 en 1986. C'est dire s'il connaît la question. Or, d'après ce spécialiste du réchauffement climatique, « il faudrait limiter toutes les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 ». Est-ce seulement possible ? Le climatologue n'apporte pas de réponse définitive : « il y aura des choix à faire, mais ne comptons pas trop sur la technologie pour nous sauver ».

Néanmoins, Hervé Le Treut voit dans les démarches des villes et des collectivités en faveur de la réduction de ces émissions dangereuses un espoir pour l'avenir. Reste que l'Accord de Paris ne va pas suffire, puisque les contributions des États sont insuffisantes pour atteindre l'objectif de 1,5 à 2 degrés en plus en 2030. « La Cop 24 qui aura lieu à Katowice du 2 au 14 décembre est un rendez-vous important qui doit acter de nouvelles contributions », explique Lola Vallejo, directrice du programme climat à l'IDDRI (Institut du Développement Durable et des Relations Internationales basé à Paris).

Mais l'Europe est divisée sur ce sujet pourtant brûlant, ce qui n'est pas rassurant. Claire Nouvian, présidente de l'association Bloom et cofondatrice du mouvement Place Publique, rappelle que les climatologues multiplient les alertes sans qu'il ne se passe grand-chose. Pour cette activiste de l'écologie, il faudrait judiciariser les actions des multinationales e

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