Chute des cours, conflit entre Riyad et Moscou, intervention de Trump... La crise pétrolière en neuf questions

Bpifrance pétrole

Les marchés espèrent un accord ambitieux sur la production, capable de stabiliser les cours. Et de mettre un terme à la situation de crise que traverse le secteur pétrolier. Mais le répit ne pourrait être que de courte durée.

Publié le 07-04-2020 par Jérôme Marin

C'est une visioconférence cruciale qui doit se tenir ce jeudi. Un mois après l'échec de leurs dernières négociations, les membres de l'Opep+ - qui réunit l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et dix autres pays producteurs - vont tenter de trouver un accord sur une baisse de la production. La réunion, qui devait initialement se tenir lundi, s'annonce tendue alors que les tensions restent fortes entre l'Arabie saoudite et la Russie, et que la propagation du coronavirus a fait spectaculairement chuter les cours du brut. Retour sur cette crise sans précédent.

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Pourquoi les cours ont-ils chuté ?

De 64 dollars en début d'année, le prix du baril américain de WTI est tombé sous la barre des 20 dollars, pour la première fois depuis 2002. A Londres, le baril de Brent a connu une évolution similaire, de 69 à 22 dollars. L'espoir d'un début de sortie de crise a fait remonter les cours, respectivement à 27 et 33 dollars. Le brut est victime d'un double choc particulièrement violent. Un choc de demande, d'abord, précipité par l'épidémie de coronavirus et ses conséquences: activités économiques au ralenti, avions cloués au sol, traffic automobile en chute... Un choc d'offre, ensuite, en raison du refus de la Russie d'abaisser sa production lors de la dernière réunion de l'Opep+. Et de la riposte immédiate de l'Arabie saoudite.

Pourquoi la Russie a refusé d'abaisser sa production ?

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