Accord transactionnel

La guerre faisait rage en octobre entre le Directeur Général de Sanofi à l'époque, le jeune et brillant Chris Viehbacher, et le Président non exécutif Serge Weinberg. Mais elle n'a pas dur très longtemps. Viehbacher, auquel on reprochait une gestion de plus en plus solitaire, voire autocratique, a été poussé vers la sortie.

Mais il ne partira pas sans rien, c'est maintenant une certitude. Celui que l'on surnommait chez Sanofi « smiling killer » devrait même pouvoir conserver longtemps le sourire, si l'on en juge par le contenu de l'accord transactionnel signé hier entre les deux parties.

Indemnités conséquentes

Tout d'abord, Christopher Viehbacher percevra une « indemnité transactionnelle » de 2,691 millions d'euros, correspondant à une année de sa rémunération fixe et variable. Il percevra aussi sa rémunération variable pour l'année 2014, au prorata du temps passé dans l'entreprise cette année-là, et en fonction des résultats obtenus.

Comme son départ n'est pas consécutif à « une démission ni à une révocation pour faute grave », il pourra également exercer ses droits de souscription ou d'acquisition d'actions du groupe, qui lui ont été attribuées sous forme d'options.

Des engagements forts en contrepartie

L'accord transactionnel prévoit aussi un engagement de non-concurrence, d'une durée limitée, qui court jusqu'au 30 juin 2015. En contrepartie, il percevra du groupe pharmaceutique français une indemnité mensuelle de 246 750 euros par mois. Chris Viehbacher a également dû signer trois autres engagements : un engagement de « non-débauchage » d'une durée de 18 mois, un engagement de confidentialité de 24 mois, et un engagement de coopération, dans le cas où Sanofi serait mis en cause dans le cadre de procédures judiciaires.