Chauffage au bois, une énergie renouvelable qui émet plus de particules fines que les voitures diesel

Chauffage au bois : des ventes d'appareils en légère baisse l'an dernier

Très économique, le chauffage au bois, en bûche ou en granulé, est plus que jamais plébiscité par les Français alors que les prix du gaz et de l'électricité atteignent des sommets. Présenté comme énergie renouvelable par excellence, il n'en demeure pas moins polluant dans la mesure où il émet des particules fines et ultrafines dangereuses pour l'homme. Un constat qui n'a pas empêché le gouvernement de développer son utilisation, plaidant pour un remplacement des vieux équipements dits moins nocifs. Décryptage.

Publié le 26-11-2022 par Coline Vazquez

Les flammes crépitent tandis qu'une douce odeur boisée s'échappe de l'âtre devant lequel s'est réunie toute la famille pour se réchauffer les mains. L'image a de quoi séduire à l'approche des fêtes de Noël qui, pour certains, ne sauraient se dérouler sans un bon feu de cheminée. D'autant plus cette année, marquée par la flambée des prix de l'électricité et du gaz. Pour autant, ce plaisir hivernal n'est pas sans danger.

Bien qu'il soit considéré comme une énergie renouvelable, il rejette en effet des particules fines pendant la combustion de bûches ou de granulés de bois. A titre d'exemple, un an de chauffage au bois dans un équipement ancien - une pratique largement répandu en France - émet autant de particules fines qu'un véhicule diesel parcourant trente fois le tour de la terre, selon Airparif, l'organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France. Résultat : le chauffage au bois domestique est ni plus ni moins que le premier émetteur de particules fines en France, devant le trafic routier, la construction ou encore l'industrie manufacturière.

Des particules qui pénètrent dans l'organisme

Selon le Citepa, association indépendante oeuvrant à la transition écologique en France et dans le monde, les émissions de particules fines issues de ce chauffage au bois ont constitué, en 2018, 27,5% des émissions nationales en PM10 (particules en suspension dans l'air de 10 micromètres, ndlr), 43,3% des émissions en PM2.5 (2,5 micromètres), et 55,3% des émissions

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