Chantiers navals militaires : faut-il les fusionner ?

BSAH DCNS Piriou Kership DGA ministère de la Défense

Le ministère des Armées n'est pas favorable à une consolidation des chantiers navals français. Il profite de la concurrence dans un secteur dominé par des entreprises familiales.

Publié le 23-04-2019 par Michel Cabirol

Piriou, CMN, Ocea, Socarenam, CNIM, Couach... Faut-il consolider les chantiers navals duaux de taille moyenne basés en France et qui font vivre une partie des 42.000 emplois directs de la filière ? La ministre des Armées, Florence Parly, qui visitait vendredi les chantiers Piriou à Concarneau, puis Ufast à Quimper, n'y semble pas favorable. "Il y a au ministère des Armées cette volonté de travailler ensemble, de mieux se coordonner, de valoriser l'agilité des petits chantiers, de leur faire profiter des avantages des plus grands. C'est tout le sens de notre plan Action PME", a-t-elle rappelé à Concarneau. Mais pas de faire du meccano industriel et fusionner la myriade de chantiers navals familiaux.

La concurrence a du bon

Dans son entourage, on estime que ce sujet est un "serpent de mer", qui revient souvent lors de campagnes commerciales à l'exportation où ces chantiers navals peuvent alors se livrer à une concurrence très agressive entre eux. "C'est un peu dérisoire d'avoir cette concurrence à l'export mais ce n'est pas si souvent que cela", note-t-on dans l'entourage de la ministre. On préfère plutôt mettre l'accent sur le constat que "ces chantiers vivent bien actuellement, il n'y a pas d'alerte sur des plans sociaux", précise-t-on, même si certains ont récemment passé des périodes un peu plus délicates (Piriou,CMN, voire Socarenam).

Le ministère en tant qu'acheteur voit également d'un très bon œil le fait d'entretenir de la concurrence dans ce secteur. "C'est toujours bo

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