Ce que prévoit la SNCF pour le TGV à l'avenir

Pression des banques sur le dossier tgv tours-bordeaux

Au cours des 10 prochaines années, la SNCF table sur une stabilité du trafic (hors ouverture des nouvelles lignes à grande vitesse) et sur "un panier moyen qui n'augmentera pas" en raison de la politique de petits prix jugée nécessaire pour conserver les parts de marché face aux low-cost aériennes et au covoiturage.

Publié le 11-03-2016 par Fabrice Gliszczynski

La dépréciation colossale d'actifs de 12,2 milliards d'euros qui a fait plonger dans le rouge les comptes de la SNCF en 2015 ne sont certes qu'un jeu d'écritures comptables. Il n'y a pas de sortie de cash et sans cette dépréciation, la SNCF a dégagé un bénéfice net de 377 millions d'euros, contre 135 millions l'année précédente. Elle n'en demeure pas moins très inquiétante pour l'avenir du groupe ferroviaire. Car elle traduit la perspective économique sur les prochaines années que se font aujourd'hui les dirigeants de la SNCF.

La valeur des TGV a été dépréciée de 4,4 milliard d'euros en 4 ans

Et avec un environnement « économique incertain » selon les mots de Florence Parly, directrice générale déléguée Stratégie et Finances du groupe SNCF, "une forte concurrence des autres modes de transport (en particulier le low-cost aérien qui fait une offensive extrêmement dynamique sur le marché français et la montée en puissance du covoiturage"), et les évolutions du montant des péages, les prévisions ne sont pas joyeuses. La valeur des actifs du réseau ferroviaire a été rabaissée de 9,6 milliards d'euros et celle des rames TGV de 2,2 milliards. Pour ces dernières, il s'agit de la troisième dépréciation d'actifs depuis cinq ans : elle fut de 700 millions d'euros en 2011, 1,4 milliard en 2013 et 2,2 milliards l'an dernier. Soit 4,3 milliards en quatre ans.

Stabilité du trafic et du panier moyen

Malgré une hausse de trafic et la marge du TGV en 2015, la SNCF table au cours des dix procha

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