"Ce ne sont pas quelques opposants à Macron qui décident du sort d'Engie": dans les coulisses de la chute précipitée d'Isabelle Kocher

Engie, Isabelle Kocher

La directrice générale du groupe énergétique n'effectuera pas de deuxième mandat. Après plusieurs semaines de guerre interne, cette décision a été officialisée jeudi soir. L'État actionnaire ne s'est pas opposé à ceux qui remettaient en cause son management et sa stratégie.

Publié le 07-02-2020 par Jérôme Marin

L'éviction d'Isabelle Kocher, la directrice générale d'Engie, était inéluctable, programmée depuis des semaines déjà par le conseil d'administration, sans la moindre opposition de l'État actionnaire. Une date avait même été fixée: le 26 février, à la veille de la publication des résultats annuels du groupe énergétique français. Mais ce calendrier s'est brusquement accéléré au cours des derniers jours. Jusqu'à la décision, officialisée ce jeudi, trois semaines plus tôt que prévu, de ne pas renouveler le mandat, qui arrive à échéance en mai, de la seule femme dirigeante d'une entreprise du CAC 40.

Selon nos informations, la chute d'Isabelle Kocher a été précipitée par la publication, lundi 3 février, d'une tribune dans Les Echos, dans laquelle une cinquantaine de personnalités, notamment politiques, lui apportaient leur soutien. Une initiative contre-productive, qui n'a fait qu'agacer un peu plus les administrateurs d'Engie. "Principalement des opposants à Emmanuel Macron, sans aucune légitimité pour décider du sort d'Engie", s'agace l'un d'entre eux. La décision est donc prise de convoquer un conseil d'administration extraordinaire. "On ne pouvait pas laisser le nombre de signataires s'accumuler jusqu'à fin février", reconnaît notre source.

L'éviction d'Isabelle Kocher intervient après plusieurs mois de conflits avec les administrateurs d'Engie, en particulier avec Jean-Pierre Clamadieu, nommé président du conseil d'administration il y a deux ans - alors qu'Isabelle Kocher mil

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